Artiste cosmopolite qui a vécu une bonne partie de sa vie entre le Maroc et l’Espagne, Veronica Ortega Lo Cascio a un univers particulier. Influencée par la danse contemporaine, le piano, le cinéma, les peintres espagnols, les primitifs italiens, les architectures d’Orient ou encore les poètes surréalistes, sa peinture est chargée de matière, entre figuration et non-figuration.
L’artiste, qui est passée par l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris et qui fut l’élève de Jean-Michel Alberola peint tous les jours. Comme pour exprimer le passage d’un monde immédiat à un monde imaginaire, un refuge entre conscience et réalité. Ex- Régisseure principale au Centre Georges-Pompidou le jour, peintre la nuit, elle en garde cette faculté à appréhender la création en trois dimensions. Ainsi, ses tableaux se construisent par strates comme pour faire apparaître successivement les couleurs, les sentiments et les désirs.
Gérer l’espace, c’est aussi pour elle l’occasion d’appréhender le mouvement. Dans sa peinture, on ne s’éloigne d’ailleurs jamais du corps.
C’est en définitive la condition humaine qui se joue en plusieurs actes sur ses toiles.