Du 10 mai au 16 juillet 2016, la plasticienne Marie Piselli expose au musée d’art et d’histoire ainsi qu’à la chapelle de l’observance de Draguignan.
Pour la première fois dans le monde de l’art, Marie Piselli utilise du matériel carcéral, et l’extirpe de son environnement – la prison – pour le détourner et en faire l’objet de sa réflexion.
L’artiste nous fait voyager dans un parcours qui démarre en Mai à Draguignan pour se poursuivre en octobre à Paris avant de continuer son périple à l’étranger.
Dans Hop…e, l’artiste conjugue la Renaissance avec la civilisation moderne et nous entraîne dans son univers étrange et décalé.
Hop…e, est une ode à l’espoir, au renouveau, à la pensée critique voulue par une artiste déterminée qui nous offre des outils pour dépasser notre enfermement, trop sclérosé par le doute existentiel.
Dans une époque en « crise », marquée par un « état d’urgence » Marie Piselli propose une ouverture, une porte de sortie vers l’espoir. La volonté de plonger le visiteur dans une série de questionnements, de le perdre dans son dispositif pour le confronter aux bouleversements de notre société. Une société en mutation qui se caractérise par de profonds changements dans tous les domaines, artistiques, littéraires, philosophiques, scientifiques ou encore religieux faisant écho à la Renaissance, ayant donné le point de départ d’une nouvelle ère.
Cette exposition forte se lit en deux temps, à la Chapelle de l’Observance et au Musée d’art et d’histoire. Elle est l’occasion de mettre à l’honneur une nouvelle forme de Renaissance, composée à la fois de matériaux provenant du milieu carcéral et d’œuvres-objets qui interpellent par les questions posées. Il s’agit donc d’une introspection au cœur de l’œuvre de Marie Piselli depuis ses début à Draguignan jusqu’au moment emblématique de son retour par la case « prison-avant-destruction » de sa ville natale.
Entre décloisonnement et espoir, la liberté de l’homme ne peut-elle être que réellement cadenassée, et l’horizon devenir une condition sine qua non de toute raison ?