GALRY - Everything but a gallery

Dans Souvenir d’une nuit étoilée, Alione met en scène un intérieur parisien qui porte encore les traces vibrantes d’un voyage insulaire. De retour dans la capitale, le peintre semble avoir ramené avec lui les couleurs, la chaleur, la douceur des nuits tropicales, et les avoir déposées dans ce grand salon baigné de lumière.

Le décor respire l’après-soirée, le retour de voyage et la nostalgie heureuse. Sur la table basse, les restes d’un moment partagé — dominos interrompus, verres vides, fruits tropicaux, plats dégustés — racontent une soirée improvisée pour prolonger, au cœur de Paris, les sensations des îles.

Les objets du séjour s’entremêlent au quotidien parisien :

• un ukulélé rouge posé contre un fauteuil,
• un chapeau de paille abandonné au sol,
• une composition florale exotique trônant au centre de la scène,
  autant de fragments qui semblent faire écho au voyage tout juste achevé.

En contraste, à travers la grande baie vitrée, les toits gris de Paris se dévoilent sous un ciel clair. La ville, avec son architecture familière, offre un retour au réel, tandis que l’intérieur demeure encore habité par la lumière, les rythmes et les couleurs ramenés de l’ailleurs.

Un tableau rappelant La Nuit étoilée de Van Gogh domine le mur : une manière de lier les deux mondes — la poésie turbulente de la peinture et les nuits étoilées vécues récemment, peut-être allongé sous un ciel tropical. Le hamac orange, les plantes généreuses, les motifs colorés des coussins : tout semble témoigner d’un désir de retenir, encore un peu, la magie des îles.

Souvenir d’une nuit étoilée devient alors un portrait intime du retour : ce moment unique où les voyages ne sont pas encore complètement derrière nous, où l’on vit encore entre deux mondes, l’âme balayée par la nostalgie et la douceur des souvenirs.